Vendredi 18 mai, 21h30, Parc à Boulets, Port-Louis
PIÈCE CHORÉGRAPHIQUE
LA COMPAGNIE :
La compagnie Tango Sumo a été créée en mars 2002 par Olivier Germser. Danseur et chorégraphe depuis une vingtaine d’années, il a fondé diverses compagnies telles Longitude, After Eight, ou les Saltindanses, avant de s’engager dans cette nouvelle aventure. Pédagogue, il enseigne la danse à l’île de la Réunion puis en France pendant une dizaine d’années. En 1996, il décide d’investir l’espace urbain autour de formes chorégraphiques : le Cabaret mouvementé, Requiem pour un couloir, et les pièces du répertoire de Tango Sumo.
Scénographies surprenantes, chorégraphies dont les influences du théâtre, du cirque et de la musique sont omniprésentes, la danse de Tango Sumo fait appel à des artistes complets.
L’originalité de cette compagnie de danse réside dans le fait qu’elle travaille principalement pour les arts de la rue et qu’elle est composée uniquement d’hommes dans son effectif actuel. Toujours à la rencontre d’un public nouveau et avec la même énergie que dans la rue, la compagnie propose également ses spectacles pour la salle depuis 2004.
RESIDENCE DE TRAVAIL A LOCMIQUELIC
Développer un projet de fond avec des enfants et des adolescents, prendre le temps d'inscrire la rencontre dans la durée, telle est l'ambition de la compagnie, qui multipliera ses actions pédagogiques au sein de son territoire. Au programme, stages et ateliers de pratiques hebdomadaires, répétitions publique et spectacles de la compagnie, présentations de performances dans le cadre d'événements locaux... C'est un véritable réseau d'écoles et de collèges que la compagnie touche ici et maintenant.
Du 16 janvier à 3 février la compagnie était en résidence de création à la salle Artimon de Locmiquélic. Le 31 janvier a eu une représentation de la pièce. La compagnie a proposé à un groupe de jeunes du service enfance jeunesse intercommunal une journée pour préparer une « farce dansée » comme prélude à leur spectacle.
LE SPECTACLE "I:)CITY"
( À partir de 12 ans, durée: 40 min)
Une allégorie aux temps modernes, version XXIème siècle.
Le rythme effréné de la vie urbaine, le transit perpétuel des matières et des corps. Le monde qui accélère, la vie comme un chronomètre. Le monde high tech où tout va très vite pour ceux qui sont connectés.
Pour rester dans la course, prière d'adopter la "Speed attitude".
Au milieu d'une fourmilière hyper active, un homme parle, seul, décalé, un homme qui court d'abord, tente de suivre et poursuivre encore, puis ne suit plus, ne peut plus, n'en peut plus, s'essouffle et souffle des mots.
Un homme essoufflé qui ralentit et parle à ce monde électrique en perpétuel mouvement.
Il parle pour tromper sa solitude.
Il parle à ceux qui courent devant, devenus comme des ombres furtives, elles continuent de glisser, surfer de plus en plus vite, autour de lui. Avec des mots simples, à ceux qui accélèrent en fuite incessante. Il parle du temps qui passe, du temps qu'on devrait prendre et qu'on ne prend plus.
Il parle de sa solitude.
Il parle aux gens d'I:)City, si proches et si loin de jour en jour.
Et puis les mots se tordent, se troublent se perdent en listes abstraites et discontinues comme le reflet d'un esprit en déraison, absorbé par la vitesse qui l'entoure.
( Crédit photo : Tango Sumo)